jeudi 18 juillet 2013

Choc de simplification


« La sensation la plus pénible qu’on éprouvait (en dehors de celle de voir les affaires les plus délicates de son propre pays entre les mains de gens sans intelligence ni conscience) était de se sentir comme immergé dans un bain quotidien de mensonges, que les journaux, les livres et les voix de la radio déversaient comme des torrents, sans répit. Après le vain espoir de mouvements populaires à l’intérieur, d’événements favorables sur le plan international, d’interventions de la Couronne, les opposants finirent par dire : tout ceci ne se terminera, malheureusement, pas d’une autre façon qu’avec une guerre ou un désastre national. »

Benedetto Croce, Écrits et discours, 1943-1944.

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