Si vous pensez que le mouvement gay, en France, se résume à ce qu'en révélerait Tristan Garcia dans sa Meilleure part des hommes (roman fort mal écrit - puisque posant fidèlement les choses du point de vue d'une journaliste de Libération, tout à fait libérale et asexuée - mais point toujours désagréable ou inepte), autrement dit la lutte, concernant bien sûr les seules années 1980, entre les tendances bareback, nihilistes, suicidaires et homocentrées d'une part, assimilatrices, opportunistes et militantes prophylactiques sous influence hétéroflic d'autre part, pourquoi ne pas rendre une visite, ce soir même, à d'éventuels survivants des Gazolines ou du FHAR qui, avec un peu de chance, entre deux discours d'anciens combattant(e)s et trois ou quatre verres de mauvais vin blanc de Provence, vous glisseront peut-être une main, salutaire, au cul ? Certes, la Mairie de Paris co-organise la chose. Est-ce à dire, alors, qu'on n'abordera pas les sujets qui fâchent : la lutte des classes, par exemple, qui fait toujours son trou partout, si l'on nous passe l'expression : chez les gouines et pédés (revoyez donc dans la foulée Le droit du plus fort de Fassbinder) autant que chez les « femmes », les « immigrés », les « sans-papiers » ou même « les jeunes » pour ne citer que ces seules constructions collectives imaginaires ?
C'est au cinéma Latina, dans le quatrième, à Paris.
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