«
Ce qu’il faut précisément à la jeunesse, c’est la joie de vivre et le
réconfort. Sport, gymnastique, natation, excursions : toutes sortes
d’exercices physiques, intérêts moraux variés, études, analyses,
recherches, le tout appliqué simultanément, tout cela donne à la
jeunesse bien plus que les rapports et les discussions sans fin sur les
questions sexuelles et sur la façon de « jouir de la vie », selon l’expression courante. Une âme saine dans un corps sain ! Ni moine, ni don Juan, ni philistin allemand non plus comme moyen terme (...)
Lénine se leva brusquement, frappa de la main sur la table et fit quelques pas dans sa chambre.
-
La révolution exige la concentration, la tension des forces. De la part
des masses et des individus isolés. Elle ne tolère pas les états
orgiastiques, dans le genre de ceux qui sont propres aux héroïnes et aux
héros décadents de d’Annunzio. Les excès dans la vie sexuelle sont un
signe de dégénérescence bourgeoise. Le prolétariat est une classe qui
monte. Il n’a pas besoin qu’on l’enivre, qu’on l’assourdisse et qu’on
l’excite. Il ne demande à se griser ni d’excès sexuels ni d’alcool. Il
n’ose ni ne veut oublier la bassesse, la boue et la barbarie du
capitalisme. Il puise ses plus fortes impulsions à la lutte dans la
situation de sa classe, dans l’idéal communiste. Ce qu’il lui faut,
c’est la clarté et encore une fois la clarté. Aussi, je le répète, pas
de faiblesse, pas de forces gaspillées ou détruites. Savoir se
maîtriser, discipliner ses actes, ce n’est point de l’esclavage. Cela
est également nécessaire en amour. »
Clara Zetkin, Notes de mon carnet, Lénine tel qu’il fut.
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