jeudi 1 juin 2017

Avertissement


« Ami lecteur, inconnu - s'il m'en reste un toutefois -, toi qui te soucies de moi, me connais, m'aimes enfin, la bonne fortune apprends-la des autres ; de moi, par contre, apprends cette nécessité : combien il faut s'habituer de bonne heure à bien penser sur les plus hauts sujets. Car comment pourrais-je réaliser dans l'état diminué où je suis à présent ce que je n'ai pas été capable de faire dans mon âge vert ? Vraiment, je n'en sais rien. » 

(Alexander Gottlieb Baumgarten, Æsthetica  II, avertissement, 1758)

3 commentaires:

  1. Cher moine ton message ainsi que ton relatif silence, auquel tu ne nous avais pas habitués, m'inquiètes beaucoup.
    C'est que tu nous avais rendus exigeants nous tes pauvres lecteurs.
    En tout cas la teneur du discours est remarquable.
    MERCI pour tout et porte-toi le mieux possible, si tu me permets ce tutoiement.
    Blaireau 58

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  2. De l'autre côté de la parabole, auteur inconnu – certes d'autant que tu as tôt bien pensé sur les plus hauts sujets –, tu penses autrement bien, plutôt que bien autrement.
    Je dirais (ce que je me dis) que désormais tu cherches en précision en évitant la sclérose quand tu prenais le risque de te noyer dans la vastitude des choses. Toi non plus, A.G.B dix-huit fois sécularisé, tu n'es pas devenu sage. Ce qui est tout de même rock'n'roll.

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