jeudi 20 février 2025

End of the story

 

mercredi 19 février 2025

Misère de l'anticampisme contemporain (détail)

                        

Autres titres possibles :
 
1) ≪Un seul ennemi fasciste, n'en déplaise aux stratèges en chambre imbéciles...≫
 
2) ≪Tu signes juste là, ducon, en bas à droite : contre les Noirs, les Gays décadents, les Athées sans-enfants et les Ukrainiens Nazis !≫

3) Conférence de Munich 1938 (reloaded)

4) Tout ça, c'est la faute à l'OTAN et à l'impérialisme américain (d'ailleurs, y en aurait-il un autre ?)

5) Quelle connerie, la guerre ! L'extermination d'un peuple par un État fasciste, c'est tellement plus mieux...

6) Le retour triomphal et définitif de Liberty Valance

7) GLOIRE À L'UKRAINE ! 

dimanche 9 février 2025

Ok Boomer !

(Gars sûrs et Parti de la jeunesse, à la rue, France, date indéterminée)
   
≪L'indignation morale ne peut comprendre que réussissent dans l'appareil ceux que l'intuition charismatique perçoit comme les plus bêtes, les plus ordinaires, ceux qui n'ont aucune valeur propre. En fait, ils réussissent non pas parce qu'ils sont les plus ordinaires mais parce qu'ils n'ont rien en dehors de l'appareil, rien qui les autorise à prendre des libertés à l'égard de l'appareil, à faire les malins. Il y a donc une sorte de solidarité structurale, non accidentelle, entre les appareils et certaines catégories de gens, définis surtout négativement, comme n'ayant aucune des propriétés qu'il est intéressant de posséder au moment considéré dans le champ concerné. En termes plus neutres, on dira que les appareils vont consacrer des gens sûrs, mais sûrs pourquoi ? Parce qu'ils n'ont rien par quoi ils puissent s'opposer à l'appareil. C'est ainsi que dans le Parti communiste français des années 50 comme dans la Chine de la "révolution culturelle", les jeunes ont beaucoup servi de gardes-chiourme symboliques, de chiens de garde. Or les jeunes, ce n'est pas seulement l'enthousiasme, la naïveté, la conviction, tout ce qu'on associe sans trop y penser à la jeunesse ; du point de vue de mon modèle, ce sont aussi ceux qui n'ont rien ; ce sont les nouveaux entrants, ceux qui arrivent dans le champ du capital. Et du point de vue de l'appareil, ils sont la chair à canon pour combattre les vieux qui, commençant à avoir du capital, soit par le Parti, soit par eux-mêmes, se servent de ce capital pour contester le Parti. Celui qui n'a rien est un inconditionnel ; il a d'autant moins à opposer que l'appareil lui donne beaucoup, à la mesure de son inconditionnalité, et de son néant≫.

(Pierre Bourdieu, Langage et pouvoir symbolique)

mardi 7 janvier 2025

Et Sa Sérénité l'Embolie pulmonaire, donc !

 
«Monseigneur Ebola peut régler 
ça en trois mois».
(Jean-Marie Le Pen, politicien français, 
à propos de la démographie africaine, «galopante»
mai 2014)  

samedi 7 décembre 2024

From Syria with love

vendredi 6 décembre 2024

Всё идёт по плану !

Bye bye, Russia ! 
(Syria, these very days...) 

(Le temps de la virilité, des vrais hommes
en arabe et en russe dans le texte,
et bientôt, aux poubelles de l'Histoire)

vendredi 15 novembre 2024

Cultivons nos différences (ou : comment le Peuple finit toujours par se faire uniquer)

≪La pluralité se manifesterait sous forme de séparation liante. N'est-ce pas très exactement ce paradoxe de la pluralité humaine que La Boétie cherche à pointer lorsqu'il a recours à une bizarrerie ou une invention orthographique ─ le tous uns ─ afin de mieux nous faire comprendre la particularité de ce lien tel que l'ipséité persiste jusque dans la constitution du "tous" ? La nature a resserré, écrit-il, "le noeud de notre alliance et société ; si elle a montré en toutes choses qu'elle ne voulait pas tant nous faire tous unis que tous uns". Or, c'est sur ce "tous uns" que peut s'exercer, que s'exerce la force susceptible d'engendrer la servitude volontaire. La pluralité humaine s'avère donc irrémédiablement fragile ; ainsi en va-t-il de même de la liberté. C'est parce que la liberté humaine trouve son origine dans la pluralité, dans ce tous uns, qu'elle est exposée à se renverser en son contraire, de même que ce tous uns est exposé à se métamorphoser en une autre configuration, le tous Un. De là l'extraordinaire novation laboétienne qui enseigne à mieux comprendre cette étrange parenté entre le désir de liberté et le désir de servitude, puisqu'elle affine notre regard au point de lui permettre de distinguer les lieux de passage entre les deux désirs et qui se donnent à voir, pour autant que l'on s'attache à suivre les étonnantes aventures de la pluralité.≫ 

(Miguel Abensour, ≪Arendt, la critique du totalitarisme et la servitude volontaire≫, 2009)   

vendredi 18 octobre 2024

mercredi 2 octobre 2024

jeudi 26 septembre 2024

L'autonomie (pour les nuls)


Quant à la médiocrité individualiste des éthiques néolibérales et pseudo-radicales à la mode, dites du ≪souci de soi≫, on comprend évidemment à qui Fœssel fait allusion ici. On retrouvera la chronique d'un de ses derniers ouvrages ICI !

jeudi 5 septembre 2024

Message ému à tous les anti-abstentionnistes de gauche !

Et tu repasses quand tu veux, surtout, pour un front républicain ! 

jeudi 29 août 2024

mardi 27 août 2024

D'un désespoir l'autre

 

«Le désespoir de la nature est toujours féroce, frénétique, sanguinaire, il ne cède pas à la nécessité, à la chance, mais veut l'emporter par lui-même c'est-à-dire à ses dépens, par sa mort, etc. Un autre désespoir, placide, tranquille, résigné, par lequel l'homme, après avoir perdu tout espoir de bonheur, qu'il s'agisse en général de l'espèce humaine, ou en particulier de sa propre condition, néanmoins, s'adapte à la vie, à la tolérance du temps et des ans, cédant à la nécessité admise, ce désespoir, quoi qu'il dérive du premier, n'est toutefois presque propre qu'à la raison et à la philosophie et donc spécialement et singulièrement propre aux temps modernes, et maintenant, en effet, on peut dire que n'importe qui possédant un certain degré de talent et de sentiment, ayant fait l'expérience du monde, et en particulier, du reste, tous ceux qui, étant tels et arrivés à un âge mûr sont malheureux, tombent et restent jusqu'à la mort dans cet état de tranquille désespoir. État presque entièrement connu des Anciens et aujourd'hui encore de la jeunesse sensible, magnanime et malheureuse. Une conséquence du premier désespoir est la haine de soi (car il reste encore dans l'homme assez de force d'amour-propre pour qu'il puisse se détester) mais le souci et l’estime des choses. Du second, c'est l'insouciance et le mépris et l'indifférence envers les choses, et envers soi un certain amour languide (car l'homme n'a plus assez d'amour-propre pour avoir la force de se détester), qui ressemble à l'insouciance, mais est pourtant de l'amour, toutefois tel qu'il ne porte pas l'homme à s'angoisser, à se morfondre, à ressentir de la compassion pour ses propres malheurs, et encore moins à faire des efforts ni à rien entreprendre pour soi, considérant les choses comme indifférentes, ayant presque perdu le tact et le sens de l'esprit, et ayant recouvert d'un cal toute la faculté sensitive, désidérative, etc., bref : les passions et affections de toute sorte, et presque perdu, à cause d'un long usage et d'une longue et forte pression, presque toute l'élasticité des ressorts et des forces de l'âme. Ordinairement, le plus grand souci de ces personnes est de conserver l'état présent, de mener une vie méthodique, et de ne rien changer ni innover, non pas par naturel pusillanime ou inerte, car elle sera tout l'opposé, mais par une timidité qui dérive de l'expérience des malheurs, qui porte l'homme à redouter de perdre, à cause des nouveautés, cette part de repos, de tranquillité ou de sommeil, dans lequel, après de longs combats et résistances, son esprit s'est enfin assoupi et recueilli, et presque tapi. Le monde est plein, de nos jours, de désespérés de cette seconde sorte (comme chez les Anciens, très fréquents étaient ceux de la première espèce). On peut donc aisément voir ce que doivent y gagner l'activité, la variété, la mobilité, la vie de ce monde ; quand tous, peut-on dire, les meilleurs esprits, parvenus à une certaine maturité, deviennent incapables d'action, et inutiles à eux-mêmes, et aux autres. »

(Giacomo Leopardi, Zibaldone, 6 février 1821)

samedi 10 août 2024

vendredi 9 août 2024

Tout se passe suivant le plan (Всё идёт по плану)...

Partie d'Ukraine, la dénazification suit son cours Koursk...
Poutine subirait-il une espèce de retour du refoulé (sous-marin), vingt-quatre ans après, presque jour pour jour ?

mercredi 31 juillet 2024

Changer de cadres : la solution malin !

                                   
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jeudi 18 juillet 2024

Ain't no love


Aucun amour, au cœur des villes, à attendre des Bourgeois méchants qui les peuplent, protégeant leur argent. Idem de leurs esclaves, lesquels y passent et triment, y croupissent et y meurent, parfois, avant qu'on les en chasse. De joggers connectés soignant leur capital-santé pour rester fonctionnels à défaut d'être vivants. D'enfants insatisfaits hurlants, en poussette, pondus, et perdus, dans la nature, par l'égoïsme de quelque parent anonyme se croyant soudain digne d'immortalité. De Jeux Olympiques, ignobles. De QR codes, stupides, vous fermant le cœur des villes, à coups de cette police technologique formant notre présent et avenir, indépassables. On ne reviendra pas en arrière. C'est fini. Alors, fuyez le coeur des villes. Vite. Dès que l'occasion s'en présente. Et n'oubliez pas, bien entendu, où que vous échouiez, et avant de cracher le dernier râle, de maudire bien fort la campagne.

mercredi 17 juillet 2024

Des idées vulgaires

 (Aleksandr Kosnichyov, Moine, 2006)

1
≪Je vous raconterai, messieurs, une autre anecdote sur Ivan Fiodorovitch lui-même, une anecdote des plus intéressantes et des plus caractéristiques. Voilà cinq jours, pas plus, dans une société de notre ville, essentiellement féminine, il a déclaré solennellement dans un débat qu'il n'y avait absolument rien sur la terre entière qui puisse obliger les gens à s'aimer les uns les autres, que cette loi de la nature selon laquelle l'homme devait aimer l'humanité n'existait pas, et que, si l'amour avait existé sur terre jusqu'à présent, ce n'était pas suite à une loi naturelle, mais uniquement parce que les gens croyaient en leur immortalité. Ivan Fiodorovitch ajoutait à cela entre parenthèses que toute la loi naturelle consistait en ceci qu'il suffisait d'anéantir en l'homme sa foi en son immortalité pour que s'effacent en lui immédiatement non seulement l'amour, mais toute force vitale pour continuer la vie dans le monde. Bien plus : à ce moment-là, il n'y aura plus rien d'immoral, tout sera permis, même l'anthropophagie. Mais, plus encore, il concluait en affirmant que, pour tout individu comme, par exemple, vous et moi, qui ne croit pas en Dieu, ni en son immortalité, la loi morale de la nature devait immédiatement se transformer dans le contraire absolu de la loi précédente, la loi religieuse, et que l'égoïsme et même le crime non seulement devraient être permis, mais être même reconnus comme nécessaires, comme la solution la plus raisonnable, pour ne pas dire la plus noble, de tous les problèmes de l'homme. ≫

2
≪Toute sa théorie, c'est de la crapulerie ! L'humanité se trouvera des forces toute seule pour vivre pour la vertu, même sans croire à l'immortalité de l'âme ! Dans l'amour de la liberté, de l'égalité, de la fraternité, elle la trouvera...
Rakitine s'était échauffé, il n'arrivait presque pas à se contrôler. Mais, brusquement, comme s'il se souvenait de quelque chose, il s'arrêta.
─ Bon, ça suffit, reprit-il, avec un sourire encore plus torve qu'avant. Pourquoi tu ris ? Tu penses que j'ai des idées vulgaires ? ≫

(Dostoïevski, Les Frères Karamazov, I, 6, 
traduction : André Markowicz)